Sainte Véronique de Jérusalem
Véronique est un personnage de l'époque néo-testamentaire, dont l'histoire se répand entre les VIIe et VIIIe siècles. Dans sa version la plus connue, il s'agit d'une femme pieuse de Jérusalem qui, poussée par la compassion lorsque Jésus-Christ portait sa croix au Golgotha, lui donna son voile pour qu'il pût essuyer son front. Jésus accepta et, après s'en être servi, le lui rendit avec l'image de son visage qui s'y était miraculeusement imprimée (d'où la croyance dans le « voile de Véronique », à ne pas confondre avec le Mandylion et encore moins avec le Saint-Suaire). Les catholiques romains fêtent sainte Véronique le 4 février, et les orthodoxes le 12 juillet.
C’est seulement au XVe siècle, sous l’influence du théâtre des mystères, que se popularise la légende de Véronique associée à la Passion du Christ et à la Sainte Face et que se développe la vénération de la sainte à tel point qu'elle devient la figure traditionnelle de la sixième station du chemin de croix.
Assimilée à plusieurs figures féminines du Nouveau Testament, elle fait l'objet d'un complexe iconographique structuré qui participe au processus de mythologisation de la figure du Christ et permet probablement de légitimer la présence de la relique du voile de Véronique dans la basilique Saint-Pierre.