Évangile de Philippe
L'Évangile de Philippe est un écrit gnostique chrétien qui, dans une traduction copte, faisait partie de la découverte des écrits de Nag Hammad en 1945. Il devait y avoir un texte grec original, mais rien n'a jamais été trouvé.
L'Évangile de Philippe est l'un des textes les plus importants du lanceur de Nag Hammadi. Dans cette collection de 100 strophes se trouvent un certain nombre de proverbes de sagesse qui ont un équivalent dans la littérature mondiale ancienne, comme dans les anciennes écritures indiennes et les koans de la tradition zen.
L'Évangile de Philippe est une écriture chrétienne qui, à certains endroits, nous renseigne sur Jésus et, à certains moments, donne également une déclaration de sa part. la plupart des strophes montrent une conception extrêmement ésotérique du christianisme (alors encore jeune). Ils sont également très intéressants en ce sens, en plus d'être d'une beauté exceptionnelle, car ils montrent quels courants non dogmatiques pouvaient encore prospérer dans le christianisme du IIe siècle, phase présumée de l'édition finale de cet ouvrage.
L'Évangile de Philippe
Que dit l’Évangile de Philippe sur la relation entre Jésus et Marie-Madeleine ?
« Le Seigneur, dit-il, aimait Marie plus que les disciples et il l'embrassait souvent sur la bouche… » Et Pierre dit : « Ma sœur, nous savons que le Seigneur t'a aimé différemment des autres femmes. « il vous a dit, dont vous vous souvenez et que nous ne connaissons pas… […] Est-il possible que le Seigneur ait parlé avec une femme de secrets que nous ne connaissons pas ? […] il nous a vraiment choisi et préféré ? "
Ainsi, Marie-Madeleine était la disciple préférée de Jésus, qui « l'embrassa sur la bouche ». Si l’on lit ce passage au premier degré, on en déduit qu’ils étaient amants. Mais si nous le lisons dans la perspective gnostique, nous savons que le baiser symbolise le souffle de l'esprit, la connaissance. Ainsi, le maître embrasse son disciple pour lui transmettre le souffle, l'âme spirituelle. C'est un signe d'intimité spirituelle et non charnelle. Comme échange de souffle, il marque la communion et la régénération spirituelle réciproque.
Quel sens donner au baiser du Christ ?
Le mot grec « koinonós » écrit sur le papyrus indique que Marie n'est pas l'amante de Jésus, mais sa compagne (le mot est masculin), son alter ego.
Dans ce passage, je pense que l'Évangile selon Philippe explique seulement la place que tient Marie-Madeleine. Elle est l'égale de Jésus, initiée par l'excellence. Et le baiser l'illustre : en s'embrassant sur la bouche, Jésus et Marie-Madeleine échangent leur souffle spirituel. Le baiser est l'image du souffle de connaissance que Jésus dépose en Marie-Madeleine pour devenir son relais, sa nouvelle messagère après sa mort.
Les Évangiles Gnostiques ont été rejetés par l'Église Catholique.